Création d’entreprise : les aides au financement

La plupart des créateurs d’entreprise ont de l’énergie à revendre lorsqu’il s’agit de défendre leur projet. Et heureusement ! Mais lorsqu’il s’agit de parler d’aides au financement, les voies à emprunter paraissent moins évidentes.

On pense immédiatement au crédit bancaire (dont nous traitons dans cet article). Mais possède-t-on toutes les garanties requises pour séduire le banquier ? Ce n’est pas toujours le cas. Avant de s’en aller affronter la bête, faites en sorte d’inspirer confiance, via divers biais.

Voici une liste exhaustive et fouillée de dispositifs de financements des fonds propres, réalisée par l’Agence France entrepreneur. Chez Domiciliation Buro – spécialistes de la domiciliation d’entreprise – nous avons choisi d’en sélectionner trois et d’éclairer votre lanterne.

Le prêt d’honneur, « pass confiance » pour l’avenir

Parmi les aides au financement à considérer en premier, on pense au prêt d’honneur. C’est un véritable coup de pouce financier à taux zéro, destiné aux porteurs de projets ne disposant pas de suffisamment de fonds propres.

Il sert à financer les investissements de départ (aménagement des locaux, matériel, etc.) ainsi que le besoin en fonds de roulement. Le prêt est alloué après sélection par un jury. Il ne requiert ni garantie, ni caution personnelle et est accordé à la personne elle-même. C’est pourquoi on l’appelle prêt « d’honneur ».

Les principaux réseaux pourvoyeurs de prêts d’honneur sont Initiative France et Réseau Entreprendre. Certaines entreprises le proposent également dans le cadre d’un essaimage ou lorsqu’elles se constituent comme « sociétés de reconversion ». Tous les porteurs de projets peuvent y être éligibles, ainsi que les dirigeants d’entreprise de moins de trois ans, s’ils démontrent la viabilité potentielle de leur entreprise.

Le montant du prêt varie selon les organismes et peut aller de 2000 à 50 000 voire 90 000 euros, pour les projets les plus innovants. En 2014, le montant moyen des prêts d’honneur accordés par Réseau Entreprendre était de 29 000 ; et de 8500 par Initiative France.

Important : le prêt d’honneur est un excellent « pass confiance » aux yeux des banques. Si vous avez passé ce premier test, vous pouvez imaginer obtenir deux à trois fois le montant du prêt d’honneur auprès de votre banque.

Les crédits solidaires

Les prêts solidaires ou microcrédits consistent à délivrer de petits montants pour créer ou booster une activité. Ils sont accordés par divers organismes tels que l’Adie, la Nef ou les caisses solidaires en lien avec l’attribution de prêts d’honneur.

Ces micro-crédits peuvent aller jusqu’à 10 000 euros et sont remboursables sur 48 mois maximum. Ils sont destinés à « tout type d’activité (vente sur les marchés, services aux particuliers et aux entreprises, bâtiment, artisanat, commerce en boutique, vente sur Internet, transport, restauration, etc.) et à tout type de statut ou régime d’entreprise (auto-entrepreneur, entreprise individuelle, règlement en CESU, EURL, SARL, etc.) », lit-on sur le site internet de l’Adie.

La love money

La Love Money, c’est une prise de participation ou un prêt accordé au créateur par sa famille, ses amis, ses relations et même des inconnus qui croient en le projet. La motivation est triple pour les contributeurs :

• ils font une bonne action,
• ils misent peut-être sur une entreprise qui va prendre de l’essor et rapporter gros,
• ils bénéficient d’une réduction d’impôts sur le revenu.

Celle-ci peut être égale à 18 % du montant investi au capital de la société. Notons que le plafond de cet investissement est de 50 000 euros pour une personne seule et de 100 000 pour un couple. À cela s’ajoute une réduction de l’ISF de 50 % de l’apport, dans la limite de 45 000 euros.