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Séduire la banque pour créer son entreprise

20/06/2017

Créer son entreprise, c’est mélanger idées, compétences, excitation et crainte. On est généralement enthousiaste et fier à propos de son nouveau projet. Mais le manque de succès, voire l’échec, ne sont jamais exclus. En tout cas, mieux vaut les considérer au moment de l’étude de faisabilité de la société. C’est le meilleur moyen de se poser les questions justes, celles qui permettront d’analyser le marché ciblé par la future activité.

Au moment d’entamer l’aventure, hiérarchisez les étapes-clés. N’allez pas vous disperser en créant à la hâte les statuts de la société ou en cherchant la domiciliation de l’entreprise. Tout ceci viendra ultérieurement. Si, comme la plupart des entrepreneurs, vous avez besoin d’un financement bancaire pour vous lancer, alors voici votre objectif premier : l’obtention du prêt.

Pour cela, il vous faut constituer un dossier solide et en préparer la présentation. Sur Domiciliation Buro, nous avons plusieurs conseils à vous soumettre.

Demande de prêt bancaire : points-clés à étudier

Rapport fonds propres/emprunt

En premier lieu, assurez-vous d’avoir un apport personnel. Une absence de fonds propres est rédhibitoire pour n’importe quel banquier. Une banque reste une entreprise, elle souhaite minimiser sa prise de risques et optimiser sa rentabilité. C’est pourquoi, via plusieurs biais, il vous faut la mettre en confiance.

L’un des moyens les plus efficaces est d’équilibrer au mieux le rapport fonds propres/emprunt. Dans l’idéal, ce rapport est de 50/50. Dans certains cas, les organismes de prêt peuvent tolérer un apport personnel minimum de 30 à 25 %. Mais alors il faut que le projet soit bien ficelé et que la création de votre entreprise soit considérée comme « à risque limité », d’après les normes du secteur concerné.

Gardez à l’esprit que plus l’apport est grand, plus vous aurez de chance de décrocher un prêt. N’hésitez pas à faire appel à des proches pour financer le capital de départ. Cette démarche rassure le banquier. Il constate que le projet a séduit autour de vous. Aussi, cela offre des avantages fiscaux aux investisseurs.

Business model & business plan

Prenez le temps de réaliser un business model – ou modèle économique – complet, concis et clair. Il s’agit de l’élément central du processus de création d’entreprise. Ces deux pages montrent votre travail de réflexion, de diagnostic et de synthèse. Ce document de présentation porte la logique globale de l’entreprise et explique comment elle va créer de la valeur. Celui-ci doit être facile à lire et fluide à présenter pour vous.

Il sera développé et chiffré dans un business plan – ou plan d’affaires – solide et réaliste. Faites-vous aider par un expert-comptable pour vous assurer de la cohérence de vos prévisions. Ce dossier d’une trentaine de pages vise à révéler votre stratégie et votre vision de créateur. Il comprend notamment :

  • une partie marketing (avec descriptif du projet, positionnement de l’entreprise, étude et avantage concurrentiels)
  • une présentation de l’équipe de direction et/ou des actionnaires ainsi que du statut juridique envisagé
  • un prévisionnel financier sur trois ans minimum (compte de résultat prévisionnel, bilan prévisionnel, plan de trésorerie et tableau de financement)
  • des annexes avec résultats d’études de marché, curriculum vitae, etc.

Lors de la rencontre avec le/les banquier(s), visez à valoriser vos compétences afin d’appuyer l’idée que vous savez ce que vous faites. Il en va de votre crédibilité. Bien entendu, connaissez votre dossier sur le bout des doigts

Courtier & concurrence

Procédez à une étude des diverses propositions bancaires du marché. Les modalités (taux d’intérêt, cautionnement, durée de remboursement...) peuvent varier d’un établissement à l’autre. D’autre part, la mise en concurrence des agences peut être le moyen de négocier de meilleures conditions. C’est aussi une occasion de rencontrer plus de banquiers et de multiplier vos chances de décrocher un prêt.

Ultime conseil : il est intéressant de s’offrir les services d’un courtier en financement professionnel, et ce, pour plusieurs raisons. Son rôle est complet et va de l’étude de faisabilité de l’affaire jusqu’à l’aide à la création de votre dossier, en passant par une mise en relation avec les banques. Banques rassurées par l’intervention dudit professionnel. Pensez-y.