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L?entrepreneuriat au féminin, ça donne quoi ?

L’entrepreneuriat au féminin, ça donne quoi ?

15/03/2018

L’univers de l’entrepreneuriat intrigue et fascine à la fois. Chaque année il est rejoint par des milliers de femmes et d’hommes en quête d’indépendance. À l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les experts en domiciliation d’entreprise de BURO Club se sont penchés sur la question de l’entrepreneuriat féminin. Une enquête passionnante et révélatrice d’un monde en évolution.

Les chiffres clés de l’entrepreneuriat féminin en France

  • D’après l’Insee, en 2017 quatre entreprises individuelles sur dix ont été créées par des femmes. Un chiffre relativement stable depuis 2015.
  • 18 % des Françaises affichent leur désir de monter leur entreprise.
  • Plus d’une femme sur deux considère la création d’entreprise comme étant plus épanouissante que le salariat.
  • En 2014, l’Insee révélait que la Bretagne, l’Aquitaine et la Corse étaient les trois départements où l’entrepreneuriat féminin était le plus important avec plus de 29,4 % d’entreprises dirigées par des femmes. L’Île-de-France comptabilisait quant à elle le chiffre le plus bas avec moins de 26,3 % d’entrepreneures en son sol.

Et dans les autres pays ?

Une récente étude à grande échelle menée par le Global Entrepreneurship Monitor (GEM) a révélé des chiffres plutôt inattendus quant à l’entrepreneuriat féminin dans le monde. En se basant sur les chiffres de 74 pays, l’investigation dévoile des disparités qui ne se situent pas forcément là où on les attendrait... En Asie (et notamment en Indonésie, au Vietnam et aux Philippines) ainsi qu’en Amérique Latine (au Brésil et au Mexique), le taux d’activité entrepreneuriale des femmes est égal ou supérieur à celui des hommes. À titre d’exemple, ce taux* est de 20 % au Brésil contre 3,4 % en France qui fait ici figure de très mauvaise élève. Les raisons de cet écart seraient en parties liées à une pression psychologique qui décourageraient les femmes à entreprendre dans les pays occidentaux.

Malgré tout, les chiffres restent optimistes et révèlent que les femmes du monde entier sont toujours plus nombreuses chaque année à franchir le cap de l’entrepreneuriat. Même s’il reste du chemin à parcourir, elles sont en bonne voie.

Le profil des femmes entrepreneures

Les trois raisons principales qui poussent les femmes vers la création d’entreprise concernent l’indépendance, le goût d’entreprendre et les opportunités. D’après les statistiques, ce sont celles âgées de moins de 40 ans (en moyenne entre 25 et 34 ans) et issues de formations supérieures qui représentent la majorité des initiatives de création d’entreprise. Il est important de noter que les femmes sont plus diplômées que les hommes, pourtant elles sont majoritairement plus touchées par le chômage. Ceci explique peut-être en partie leur désir d’entreprendre, mais révèle surtout que les inégalités persistent bien que la lutte soit menée de front.

En ce qui concerne le type d’entreprise fondée par les femmes, nous retrouvons un classement plus ou moins homogène avec :

  • 29 % des entreprises dédiées au soutien des entreprises
  • 25 % situées dans le secteur des services aux ménages
  • 20 % dans le commerce
  • 12 % dans l’enseignement, la santé et le social
  • 6 % dans l’industrie
  • 2,5 % dans la communication
  • 2,5 % dans la restauration
  • 1 % dans la construction

Un succès évident

73 % des entreprises créées par des femmes existent toujours après trois ans. Ce taux de réussite est identique à celui des hommes. Ce qui montre que les barrières sont belles et bien psychologiques et sociétales. L’entrepreneuriat féminin a de l’avenir et constitue même un enjeu de croissance déterminant pour l’économie de la France. De nombreux réseaux se développent pour faire émerger une entraide et une nouvelle génération de startuppeuses prête à conquérir le monde.

*Pour faire ce calcul, l’étude s’est appuyée sur le pourcentage de femmes entrepreneures dans les 74 pays. Chiffre qui a ensuite été comparé à celui des hommes, pour obtenir la différence des deux.